Vainqueur d’un Grand Prix du Japon longtemps interrompu à cause de la pluie dimanche à Suzuka, le Néerlandais Max Verstappen a été déclaré champion du monde dans la confusion générale après une pénalité donnée à Charles Leclerc (Ferrari) juste après l’arrivée.

Au terme d’une course interrompue au 3e tour, pendant deux heures, en raison des conditions météo et de deux abandons, Verstappen (Red Bull) a passé la ligne devant Leclerc et Sergio Pérez (Red Bull). Mais Leclerc a finalement été pénalisé de cinq secondes, pour avoir coupé un virage au dernier tour, sous la pression de Pérez, et a perdu sa 2e place au profit du Mexicain. Ce changement a permis au Néerlandais de 25 ans d’être titré, comme en 2021, après une fin de Grand Prix très confuse.

Au début, lui-même n’y a pas cru: interrogé à chaud, Verstappen s’est félicité de la victoire mais reconnaissait qu’il allait devoir attendre la prochaine course aux Etats-Unis pour être titré. Mais à ce moment-là, Leclerc a reçu sa pénalité, juste avant de monter sur le podium, pour avoir “gagné un avantage” contre Pérez qui le pourchassait, ce qui l’a fait rétrograder à la 3e place. Assez pour titrer “Mad Max”.

On a donc interrogé à nouveau Verstappen lui indiquant qu’il était finalement champion: “C’est fou, mes sentiments sont partagés”, a-t-il réagi incrédule. “Le premier (titre) était un peu plus émouvant, le deuxième est plus beau”, a-t-il poursuivi, sous les bannières “World Champion” déployées.

Verstappen compte désormais 113 points d’avance sur Pérez, qui passe 2e du championnat, et 114 points sur Leclerc. Il ne peut plus être rejoint car il reste au maximum 112 points à distribuer en quatre courses (25 pour une victoire, 1 pour un meilleur tour en course). Dans la confusion, Verstappen a donc remporté un deuxième titre, comme en 2021 à Abou Dhabi au terme d’une fin de course chaotique contre Lewis Hamilton.

Couronné alors qu’il reste encore quatre courses à disputer, Verstappen devient l’un des champions du monde titrés le plus tôt dans la saison. L’Allemand Michael Schumacher, en 2002, et le Britannique Nigel Mansell, en 1992, ont fait mieux en décrochant le Graal mondial à respectivement six et cinq Grands Prix de la fin de saison. A une époque où les saisons étaient beaucoup moins longues…