En marge de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroule du 9 janvier au 6 février au Cameroun, Fouzi Lekjaa, président de la Fédération Royale Marocaine de Football a accordé une interview à nos confrères de Jeune Afrique.

La CAF, la CAN et les polémiques qui ont accompagnés son organisation aux pays des Lions Indomptables, Le football au Maroc, place du Royaume dans le paysage du football africain, Coupe Arabe et l’élimination des Lions par les Fennecs , tant de questions auxquelles répond le nouveau ministre du Budget sans détours et sans ambages.

Nous reproduisons pour nos lecteurs  une partie de l’interview de Fouzi Lekjaa tout en remerciant nos confrères de Jeune Afrique.

 Ces dernières années, le Maroc a étendu son influence dans le monde du football, en particulier à l’échelle du continent. Quel rôle entend jouer le royaume dans les années à venir dans le développement du football africain ?

Le Maroc a retrouvé la place qu’il occupait au sein du football africain, dont il est l’une des grandes nations. Son absence était injustifiée et n’avait pas de sens.

Nous avons retrouvé cette position à la suite du congrès d’Addis-Abeba, en 2017. Nous l’avons ensuite consolidée au sein du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), puis au conseil de la Fifa.

Le Maroc participe désormais activement et de manière continue au développement du football africain et mondial.

Nous avons mené toute une série d’actions avec plusieurs fédérations. Ces dernières années, le Maroc a été l’un des acteurs principaux des moments forts qu’a connus le football africain. Prenez les dernières phases éliminatoires de la Coupe du monde 2022, par exemple. Nous avons accueilli plus de 25 matchs en mobilisant tous nos stades pour recevoir nos frères de différentes nationalités.

Le Maroc a été exemplaire en matière de coopération et participe à des initiatives réelles, dans des circonstances difficiles liées à la pandémie.

Au-delà du football, cette vision s’inscrit dans la politique voulue par le roi visant à mettre en œuvre le Nouveau Modèle de développement axé sur un partenariat Sud-Sud.

Lors de la dernière Coupe arabe de la Fifa, le Maroc et l’Algérie se sont affrontés en quart de finale [match remporté par les Fennecs aux tirs aux buts]. Il y a eu entre joueurs et supporters des témoignages de fraternité, mais l’événement n’a pas échappé à la récupération politique. Le football est-il devenu l’otage des tensions politiques entre vous et votre voisin ?

Tout dépend de la maturité des États. Le royaume du Maroc a plus de douze siècles d’histoire, et nous sommes loin de ces logiques. Le football reste du football.

Bien avant ce match, l’équipe d’Algérie a affronté le Burkina Faso dans les meilleures conditions à Marrakech. Le président de la Fédération algérienne et son coach ont été très clairs : le foot, c’est le foot. Le reste, c’est de la politique.

Pour la coupe arabe, nous avons fait le choix de faire appel à des joueurs locaux. D’autres équipes ont préféré aligner l’équipe A. Les tirs aux buts, comme tout le monde le sait, relèvent du pur hasard. Cela a souri à l’équipe d’Algérie, félicitations à eux. Le plus important est que nous puissions pratiquer notre meilleur jeu et faire honneur au football africain.

La dernière CAN organisée au Maroc remonte à 1988. À quand la prochaine fois ? 

Je ne sais pas, j’espère dans les plus brefs délais.