Par Kamal Mountassir

Le héros incontestable de la Supercoupe d’Afrique disputée à Doha entre l’Espérance de Tunis et le club égyptien du Zamalek aura été sans conteste l’ancien Wydadi Achraf Bencharki qui évolue au sein de la formation cairote. L’attaquant marocain a été l’auteur de deux beaux buts synonyme d’une quatrième victoire pour le Zamalek en Supercoupe africaine.

Mais quelle élégance, quel talent, quel sang froid, quelle finesse, quelle magie, avec lesquels Achraf Bencharki a su envouter tout un stade. Le geste sur le premier but dénote d’une grande maturité du natif de Taza. Balle au pied devant la surface, il opère dribles et feintes et se retrouve au milieu des défenseurs tunisiens et arrive avec imperturbabilité à s’offrir un petit-pont sur un joueur adverse tout en envoyant la balle au fond des filets. Le Zamalek repris le dessus et confiance dès la reprise.

En première mi-temps, Achraf Bencharki sans scorer a été au four et au moulin et a fait preuve d’une grande discipline tactique tout au long du match. On le retrouvait en défense comme en attaque appliquant les consignes d’un certain Patrice Carteron qui avait battu le même Espérance en étant le coach du Raja de Casablanca lors de la précédente édition.

Lors du temps additionnel de ce duel entre Tunisiens et égyptiens, le marocain qui a évolué au Hilal Saoudien et à Lens en Ligue 2, allait crucifier l’Espérance avec un autre beau but suite à la réception d’une balle centrée de la gauche. Achraf s’est permis le luxe d’arrêter la balle devant le défenseur adverse et de lober le gardien Ben Chrifia. Quelle classe, un geste talentueux digne des grands. Vahid Halilovic n’a plus d’excuse pour ignorer ce joueur qui fera certainement encore parler de lui.

Pour beaucoup de Wydadi, Achraf Bencharki a vengé les siens contre l’Esperance de Tunis ce soir-là. Le scandale de Radès défile toujours dans les esprits.