Il aura fallu plus de six heures pour que la CAF accouche d’un verdict qui n’avait pas besoin de tout ce temps. La Confédération Africaine de football a décidé de faire rejouer le match au Caire sans fixer une date pour ce rendez-vous. Durant toute une semaine, les coulisses de la CAF ont vécu une tension et une pression insoutenables. Ce qui laissait entrevoir un verdict « équitable » qui ne puni aucune partie. Le véritable accusé étant la CAF elle-même. Par ailleurs, l’argument sécuritaire a pris le dessus des tractations surtout après les menaces du président et des supporters du club cairote.

La CAF a même envoyé, il y a quelques jours, des invitations aux deux clubs pour assister au tirage au sort qui aura lieu ce mercredi au Caire. Une initiative qui laissait entendre que la rencontre allait être rejouée. Avec cette décision, les officiels cherchent à cacher l’implication directe de l’instance africaine dans cette nouvelle mascarade. Déjà sur la sellette et sous la tutelle de la FIFA, la CAF reste le principal acteur condamnable dans cette affaire.

D’abord le fait d’envoyer un courrier afin de reporter et délocaliser le match à quelques heures de la rencontre est contraire à son propre règlement. Dans ce cas, le Zamalek est dans son droit. Par ailleurs Génération Foot a le droit de refuser de se présenter audit stade car il estime, à juste titre, qu’il doit être averti de ce changement 14 jours avant le duel ce qui n’était pas le cas.

 Un verdict qui veut blanchir la Confédération Africaine de Football. Il vient ternir l’image de marque du football africain. Improvisation, incompétence et corruption sont monnaie courante dans la gestion du football africain. L’instance censée promouvoir la balle ronde au continent s’avère être la source des maux du football en Afrique.