Le Maroc participe aux mondiaux d’athlétisme 2019 à Doha au Qatar du 27 septembre au 6 octobre avec 17 athlètes. Des championnats du monde qui ne se présentent pas sous de bonnes auspices pour l’athlétisme national. 13 garçons et quatre filles iront défendre les couleurs nationales sans grand espoir d’une prestation digne des années en rose de l’athlétisme marocain.

Hormis l’espoir de voir Soufiane Bakkali et Rabab Arafi rafler une des médailles dans leurs spécialités respectives, le Maroc risque fort de se contenter de rôle de figurant. Sur le 3000 mètres steeple, Bakkali qui a fait sensation en Ligue du Diamant en tenant tête à la horde kenyane et en réalisant la meilleure performance de l’année sur la distance à Monaco. Quant à Rabab Arafi dont les résultats sont en dents de scie à l’international est capable du meilleur comme du pire.

Sur la distance reine du demi-fond à savoir le 1500m qui était l’épreuve où les marocains excellaient, le Maroc n’aura pas une chance d’atteindre le podium. Les athlètes alignés, sauf miracle, n’ont pas la stature de rivaliser avec les ténors actuels de la distance. Certes Iguider sera de la partie, mais une qualification à la finale serait un exploit pour nos athlètes. Par conséquent, il ne faut pas se faire trop d’illusions concernant cette participation.

Sur les courses de vitesse et les concours techniques, la participation marocaine se résume à une figuration. Sur le 400m haies dames avec la participation de Lamia Lhabze et de Yahya Berabeh au saut en longueur. Au niveau des autres épreuves, le Maroc est absent. C’est dire que l’hymne national risque fort de ne pas retentir à Doha comme ce fut le cas depuis l’arrivée de Abdeslam Ahizoune à la tête de la fédération en 2006.

On se rappelle qu’au lendemain de sa première élection, le président avait étalé sa feuille de route qui promettait un nouveau printemps de l’athlétisme national au bout de cinq ans. Le président s’était engagé d’égayer et de restructurer l’athlétisme national et lui donner une place de choix à l’échelle internationale.

Après treize ans, la réalité est autre.  L’athlétisme national connaît une régression incontestable. Une situation qui exige un changement au niveau de la gestion et de la stratégie adoptée. Et ce n’est pas les compétences qui manquent dans ce secteur.